Kusha Kusha
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 - Time is running out - Nikki

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- Time is running out - Nikki Vide
MessageSujet: - Time is running out - Nikki   - Time is running out - Nikki EmptyMar 7 Déc - 0:41

Time is running out


06H00 sur mon réveil en forme de vache abrutie et fière de vous déranger durant votre doux sommeil. Trois jours que je n’étais pas venu en cours depuis mon altercation avec le jeune Lee. Trois jours où j’avais laissé mes blessures se soigner et où surtout j’avais remplacé le canapé tâché de sang ! Je ne voulais pas que Maman Kim découvre l’horreur que j’avais fait. Je ne voulais pas non plus qu’elle découvre la violente dispute que j’avais eu avec Nikki. Je ne voulais pas qu’elle apprenne que je m’étais drogué à outrance. Je ne voulais pas qu’elle apprenne que Nikki m’avait passé à tabac. Je l’avais largement provoqué, appuyant sur des points sensibles. J’avais creusé à main nue un chemin vers la conscience de mon cadet. Je voulais qu’il comprenne que je n’étais pas un ennemi ni un danger pour lui. Je voulais qu’il comprenne qu’il pouvait enfin me faire confiance. Je voulais juste qu’on passe un stade : celui de devenir ami. J’ai réussi avec brio je dois dire. La preuve se lit sur l’état désastreux de mon corps. Bien que les blessures externes se soient lentement effacées : elles ne le sont pas totalement. Dans les plus choquante, il y a le dessous de ma lèvre : mordu jusqu’au sang. Il n’a y a plus que des croutes. Une chance qu’il ne m’ait pas coupé la peau selon le médecin que m’a mère à fait venir hier soir en rentrant de son shooting. A présent, il y a de jolies croutes à l’effigie des dents de Nikki. Il y avait aussi le reste du cocard. Mon œil avait un aspect vert bleu assez repoussant. La chose positive : c’est qu’il n’avait plus une taille énorme. Le seul souci restant était ma tête. Nikki m’avait assez bien secoué. J’avais toujours mes points de sutures et un pansement assez conséquent. Cependant, j’avais réussi à le dissimuler sous mes cheveux : on ne voyait rien ! Comment j’avais expliqué à ma mère ces blessures ? Haha… ! Voila une drôle d’histoire : je lui ai dit que je suis tombé dans l’escalier et que je me suis mordu en tombant ! Elle m’a cru ou à fait semblant de me croire et je remercie le médecin de ne pas avoir fait des commentaires sur mon état. Il aurait facilement pu dire : « Et depuis quand les dents de ta mâchoire inférieur sont sur ta mâchoire supérieur ? Parce que les dents imprimé à l’extérieur de ta lèvre sont les inférieures et celles à l’intérieure de ta lèvre les supérieures. Je dirai donc qu’on t’a mordu. » Il s’était tut pour mon plus grand bonheur !

07H00 sur ma jolie montre Chaumet. J’enfile mon uniforme : c’est rare. Mais on est temps de crise. Il va sûrement falloir que je m’explique au directeur. Que je lui dise que c’est une erreur qu’avec Nikki on s’amusait à se battre comme des gamins. Et quand j’arrive enfin au lycée, je cours dans le bureau du directeur. Mieux vaut faire ça de suite : comme ça pas de soucis. C’est la tête un peu honteux que je suis rentré dans la pièce après être passé par son assistante. Je l’ai salué à 90° pour lui montrer tout mon respect et mes excuses puis je me suis assis face à lui. Il m’observait l’œil mauvais. Je lui ai donc expliqué que Nikki et moi on s’entrainait à jouer une scène de combat pour passer une audition. Sauf que cela à mal tournée, il s’est raté et m’a fait un cocard. L’ouverture de mon crâne étant relativement bien cachée : pas besoin d’en parler. Cependant, il a souligné ma morsure et je lui ai servi la même salade qu’à ma mère : chute dans les escaliers. J’avais un papier certifié de mon docteur certifiant que mes blessures étaient bien dues à mon magnifique bobard et le directeur, devant ces preuves irréfutables, fut dans l’obligation d’accepter. Aucune sanction ne fut donc donnée. Il me dit cependant qu’à la prochaine bavure me concernant : il devrait avoir une petite discussion avec maman Kim. Enfin, avec Nikki on s’en sortait plutôt bien, j’étais satisfait. Mon désir n’a pas eu de conséquence à la con.

08H00 assis dans la salle de classe, je commence à m’énerver. Cela fait je ne sais pas combien de fois que l’on poussa ma chaise, mon bureau. Cela fait je ne sais pas combien de fois que des boulettes de papiers volent sur moi. Heureusement que mon abrutit de professeur voit mon regard sanglant qui lui dit : « si tu m’interroges pour aller au tableau, t’es mort. » sinon je ne donnerai pas cher de mes affaires. Pourquoi je ne dis rien me direz-vous ? Vous avez entendu le directeur : à la prochaine connerie, c’est avec ma mère qu’il va discuter. Et ça, non merci. Alors pour la première fois de ma vie, je ferme ma gueule quand un élève me cherche. Sauf que là, dangereusement : ça devenait toute la classe. J’entends même des murmures, des insultes : « tapettes », « on va te faire la misère », « on va te rendre en mille ce que tu as fait jusqu’à présent ». Eh oh calme ! Que je sache je n’ai pas traité de thon toute la classe ! Je n’ai pas fait de croche pate à tous les élèves ici présents ! Je n’ai pas tapé toutes les personnes ayant le cul posé sur leur chaise ! Ah oui, l’effet de groupe. J’avais oublié ce putain de détail. Quand ils peuvent tous vous tomber dessus sans peur de représailles : ils ne se privent pas. Je suis bien dans la merde.

12H00 et je suis déjà dans la cafétéria. Enfin, sauf que là bizarrement j’ai eu du retard. Entre les abrutis qui se sont amusés à me provoquer après le départ du prof et les autres qui continuaient leur jeu pervers : j’ai dû pousser deux ou trois gueulantes. Mais pour la première fois dans ma vie : ils me rigolaient au nez. Ils n’avaient plus peur de Kim Min Hee. J’ai bien du mettre dix minutes avant qu’on daigne me laisser sortir de la salle de classe. Les abrutis ne voulaient pas se pousser de la porte, d’autre s’amuser à me pousser. Quelle bande de con sur pate ! Mais je n’avais pas encore imaginé le pire mes amis. Dans la cafétéria, j’arrive toujours en avance quand il n’y a qu’une poignée de personne. Mais là : il y avait limite tout le lycée. Ils me toisaient un regard mauvais. C’est là que j’ai compris : ce putain de mail envoyé sur tous les portables ! Aish… Que des abrutis finis dans ce lycée.

« Kim Min Hee, tu te la fermes depuis que ton garde du corps t’a tabassé.
- Oh ta gueule le porc. Je connais même pas ton nom, j’ai pas besoin de Nikki pour aller te faire pleurer dans les jupes de ta porcasse de mère ! »

Cependant, voyez-vous, je n’avais pas prévu que cela passe au lynchage public. Un instant plus tard, je sentis mon corps trempé jusqu’aux os. De mes cheveux dégoulinait de l’eau froide : et en hivers, je peux vous dire que c’est le genre de truc à faire attraper froid. Je crois m’être pris deux seaux d’eau, peut-être trois. J’ai foncé comme une furie le poing levé sur le premier abruti que j’ai vu avec un seau en main. Cependant, un croche pate me fit m’écraser lamentablement au sol. Sous les rires des autres élèves. Qui aurait cru qu’un jour, ce soit moi qui me trouve être la cible de ces sales petites merdes. C’est alors que le porc m’empoigne par les cheveux et un cri de douleur s’échappe de mes lèvres : mes points vont craquer s’il continu. Je me tortille alors qu’il me repoussa brutalement au sol pendant qu’un autre élève venait de jeter je ne sais quoi par terre. Tout ce que je sais, c’est que lorsque mes mains ont atterries dessus pour amortir la chute : j’ai retenu un gémissement. Cependant, les paumes de mes mains étaient éraflées et sanglante. Alors je me relève et je me jète sur le porc.

« T’ES MORT LE SALE THON, JE VAIS TE FAIRE CREVER ! »

Mes cris ont raisonné dans toute la cafétéria, et je lui ai envoyé une droite : magnifique, directe : le porc s’est écrasé au sol. Mais je n’ai rien pu faire de plus, parce que le sol s’est mit à tangué. Je ne sentis plus mes jambes et ma tête a heurté le sol. Si j’en crois ma capacité de raisonnement : je suis semi conscient. Je crois que c’est à cause d’un élève qui a balancé le seau sur ma tête, sur ma blessure. Quoi qu’il en soit, mon état proche de l’inconscience avait calmé la foule. Non, ce n’est pas ça. Ça doit être autre chose. Ou plutôt ça doit être quelqu’un.


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- Time is running out - Nikki Vide
MessageSujet: Re: - Time is running out - Nikki   - Time is running out - Nikki EmptyMer 8 Déc - 0:05

- Time is running out-

- Time is running out - Nikki Galaxmi-ukissdongho004 - Time is running out - Nikki Th_ghfhf-1
Il n'y a pas d'ami, il n'y a que des moments d'amitié.
[Jules Renard]


Ce matin là, Nikki mettait les pieds dehors pour la première fois depuis son petit accident avec Kim Min Hee. Il avait passé trois longues journée au lit à tousser, et à vomir même. Trois longues journées sans toucher à une seule cigarette. C’était le médecin qui le lui avait conseillé. Le médecin que sa gouvernante avait fait venir pour lui. La vieille femme l’ayant vu rentrer dans un piteux états, elle avait immédiatement composé son numéro. Cet homme lui avait alors prescrit quelques médicaments dont le but était justement de le faire régurgiter toutes les merdes toxiques pour son organisme qu’il avait avalé, ainsi que beaucoup de repos. Durant les deux premiers jours, il avait plus ou moins dormi, réveillé par des quintes de toux ou des envies de vomir. Le troisième, il ne faisait déjà plus que tousser. Vous vous demandez sans doute : «  pourquoi a-t-il obéi ? », tout simplement parce que le docteur avait sorti la phrase magique : « si vous continuez vous mourrez avant votre jeune sœur. » et c’était hors de question pour lui. Ce fut difficile de rester tranquille durant ces trois jours, mais il s’y força. Car oui, au bout du quatrième matin, c’en était déjà trop. Tant pis pour la semaine de repos.

Il se leva difficilement lorsque son réveil sonna, mais le fit. Il chercha dans son armoire des vêtements propres et fila à sa salle de bain. Douche, préparation, parfum, etc. Il ressortit tout propre, avec une mine plus fraiche qu’à l’habitude et des cheveux parfaitement coiffés. Il attrapa ses affaires de cours qu’il glissa dans son sac de façon maladroite, sentant que ses muscles manquaient cruellement de force. Il soupira, aujourd’hui, il lui faudra se tenir à carreau, car le voilà dans l’incapacité de se défendre correctement. Lorsqu’il ouvrit la porte de sa chambre, il se retrouva face à face avec la gouvernante. Cette dernière avait les sourcils fronçaient, le doigt levé, et lui rappela qu’il devait encore se reposer. Il ne fallut qu’une minute à Nikki pour la convaincre que de toute façon, qu’elle le veuille ou non, il allait se rendre au lycée. Résignée, mais toujours attentionnée, elle accepta à une condition, qu’elle l’y conduise.

La gouvernante au volant, ses fesses posées à l’arrière. Nikki observait le paysage défiler à travers la vitre. Les gens sont cons, et aveugles. Mais pas tous. Min Hee ne l’était pas. Il en avait pris conscience lors de leur fameuse bagarre, depuis, il avait une énorme considération pour son ami, beaucoup de gratitude envers lui et surtout, il l’appréciait réellement pour ce qu’il était et non pour la compagnie ou l’image qu’il pouvait lui apporter. D’ailleurs, en parlant d’image, celle de Kim Min Hee n’était pas des meilleures au bahut. Après le message qui avait circulé il espérait que ce dernier n’aurait pas trop de soucies. Parce qu’il avait bien compris que les élèves n’attendaient que ça, le moment où Nikki le jetterait, et ils avaient sans doute interprété cette altercation de cette manière. Quelle déception quand ils se rendront compte qu’ils se trouvaient être encore plus soudés qu’avant. Il arriva enfin dans le lycée. Il salua sa gouvernante, claqua la portière de leur belle voiture noire et ne s’alluma pas de cigarette. Il avait décidé de fumer moins jusqu’à ce que ça aille mieux. Il passa le grillage et se rendit jusqu’à sa salle de classe calmement.

Même en cours, il ne fit aucune remarque, souriant juste en entendant les chuchotements des autres élèves et toutes ces rumeurs sur le fait qu’il « avait tabassé Kim Min Hee ». Qu’ils étaient pitoyables. Ils semblaient si heureux. Ecœurant. Il espérait que Min Hee était venu en cours aujourd’hui. Il avait hâte de voir les visages de leurs camarades lorsqu’ils poseront leurs fesses à la même table afin de victimaires les autres ensemble.

La sonnerie retentit. Midi. Enfin. Libération. Quelle longue matinée. Il prit son sac, et sortit le dernier de la salle de classe. Déjà dans les couloirs les choses ne lui paraissaient pas normales. Il les sentait bien tous ces regards. Oh certes, on l’observait toujours de façon étrange, mais là, c’était bien plus qu’à l’habitude. Voilà qui ne présageait rien de bon. A mesure qu’il s’approchait dans la cantine, il entendait un bruit de foule plutôt étrange, comme si les élèves assistaient à un spectacle dans la cafétéria. Il accéléra le pas, et dans un grand coup poussa la porte qui se fracassa contre le mur. Plus un bruit. Tous les élèves se retournèrent vers lui. Il s’avança calmement, d’un pas lent, de façon élégante. Aujourd’hui ses cheveux n’étaient pas dressés sur sa tête, mais ils restaient bien coiffés, il était vêtu d’un pantalon blanc et d’une chemise en jeans, bref aussi beau qu‘à l‘habitude.

Lorsqu’il arriva à hauteur du dit « spectacle », son visage resta neutre, mais à l’intérieur il explosa. Calmement, il saisit un des seaux qu’il fit mine d’observer avant de le balancer d’un seul coup sur l’élève qui avait eu le malheur de se trouver en face de lui. La foule se remit à chuchoter. Nikki se baissa, saisit son ami par le bras et le releva, passant son bras autour de ses épaules pour le garder debout.

« Que les mauvaises langues se taisent. La seule personne ayant le droit de le frapper ici c’est moi. Est-ce bien compris ? »

Pas un mot. Pas une réponse. Parfait. Il sourit légèrement. Un sourire mauvais. Et lentement quitta la cantine avec son ami. Dans le couloirs, les regards stupéfaits s’échangèrent par dizaine mais cela ne faisait rien. Lee Nikki et Kim Min Hee savaient ce qui était réellement arrivé, ils savaient ce qu’ils étaient l’un pour l’autre.

« Tu ne peux rien faire sans moi pas vrai ? » Il le lâcha brusquement. Bah quoi ? Il allait pas non plus le tenir toute la journée hein, qu’il se démerde un peu. « On mange dehors ? » Traduction ; on dégage d’ici ?



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- Time is running out - Nikki Vide
MessageSujet: Re: - Time is running out - Nikki   - Time is running out - Nikki EmptyJeu 9 Déc - 21:03

Time is running out


J’aurai bien dit que Nikki est mon prince. J’aurai bien dit que Nikki est mon sauveur. Cependant il y a des limites. J’ai ma fierté et ce genre de chose en fait parti. Je ne vais pas aller l’encenser sur le fait que sa présence a calmé l’excitation de ce troupeau de moutons. Vous pouvez être sûr, pour ce qui est de ces animaux de ferme, qu’un jour je vais leur faire la peau. Déjà de un : depuis quand croyaient-ils que Nikki avait le dessus sur moi ? Non pas que je cherche une quelconque puissance mais s’ils veulent me mettre la main dessus : pas besoin d’attendre l’accord du Dieu Lee ! Dans tous les cas je leur ferai bouffer le sol. Ok peut-être pas aujourd’hui en vu de mon état. Mais à bien y réfléchir, peut-être que si ce serait moi qui aurait cassé la gueule à Nikki, les élèves seraient venus l’attendre au détour d’un couloir. Enfin, impossible de savoir ce qui ce passe dans l’esprit de tels abrutit vivants. Ce qui est sûr, et j’espère que tout le monde l’aura compris : je ne suis pas une demoiselle en détresse qui attend son prince. Tous les élèves ici présent je peux les faire pleurer jusqu’à dessèchement si j’avais pas la tête entre deux nuages ! Si un salaud idiot n’avait pas eu la misérable idée de me balancer le seau sur la tête après m’avoir envoyé de l’eau dessus. Peut-être que si il avait su que ma tête avait été ouverte, ils ne seraient pas risqué à me faire la misère spécialement aujourd’hui. Rah… J’aurai peut-être dû laisser le bandage visible. Je me serai retrouvé moins bête et sec. Mais j’avoue que je ne m’étais pas attendu à un tel déchainement de violence et de rancune. Je savais que j’étais le pire des enfoirés de ce lycée, Lucifer selon une certaine personne, mais tout de même : de là à vouloir m’humilier en plein public… Ils n’ont pas comprit l’erreur qu’ils viennent de faire. L’envie de brûler le lycée ne fit pas seulement m’effleurer l’esprit mais s’encra dans ma tête. Ok le proviseur avait dit plus de débordement, mais tout de même : pour une fois je n’en suis pas la cause directe ! On ne va pas me reprocher de me faire malmener ! Si ? Je demande à voir !

Et tandis que mon esprit prenait un chemin vers la machiavélique, je commençais à me rendre compte que je reprenais doucement mes esprits. Assez pour ne plus voir flou autour de moi. Adieu l’étourdissement passif, bienvenue la clarté ! Alors ou est celui qui a eu la folie de me lancer un seau en pleine tête ? Ah oui, luminosité n’est pas signe de stabilité ! Non non, repose ta tête à terre Kim Min Hee. Je préfère profiter du calme soudain pour me reposer. Qui à fondre un élève comme un prédateur sur sa proie : autant être en possession de ses moyens ! En faite l’idée que mes points aient sauté m’était assez insupportable. Cela voudrait dire : petit allé pour l’infirmerie du lycée et petit séjour aux urgences pour recoudre ça. Personnellement je me passerai bien d’une journée gâché pour ça. Non pas que le lycée soit plus intéressant mais tout de même : me faire recoudre le crâne m’a suffit une fois alors pas deux. Et puis je ne suis pas maso, j’aime pas spécialement souffrir ; Déjà psychologiquement c’est un peu le bordel ces derniers temps, alors si maintenant je rajoute la douleur physique : je suis bon pour l’asile. Parce que sincèrement je ne pense pas avoir le courage de me suicider et je n’en ai pas l’envie. En revanche, devenir fou ne me semble pas une mauvaise fin. Enfin non, je n’ai pas envie de devenir barjo même si je suis sur la voie. Ah que de magnifiques pensées me direz-vous ! Mais quand on est dans un état second, c’est à peine si on arrive à penser. Et quand bien même on commence à retrouver la raison : ce n’est pas dit qu’elle revienne totalement. Il faut d’abord attendre un peu avant de pouvoir penser à nouveau normalement. Vous n’êtes pas d’accord ? Faites vous décalquer la tête contre un mur et on en rediscutera.


« Que les mauvaises langues se taisent. La seule personne ayant le droit de le frapper ici c’est moi. Est-ce bien compris ? »

Nikki… Depuis quand je suis devenu ta propriété ? Depuis quand tu es le seul ayant « le droit de me frapper » ? Si tu m’as mis royalement la main dessus il y a quelques jours, c’est que je t’ai magnifiquement bien cherché et que tu m’as rapidement trouvé. J’ai eu le temps d’admirer quelques minutes avant tes magnifiques agissements. Tu es diablement effrayant Nikki. Je ne pense pas que ce seau ait particulièrement intéressé ta personne. Ma proie ! Tu l’as touche à ma place ! Oui, tous les élèves du lycée sont à présent des proies à bouffer menu tout cru et avec douleur et lacération. En plein délire ? A votre place je me méfierai : le loup finit toujours par croquer le mouton. Enfin quoi qu’il en soit, je ne vais pas non plus engueuler Nikki qui est apparu au bon moment. Cependant, voyez-vous, mon état était si déplorable que je n’avais même pas remarqué que j’étais passé de l’horizontale à la verticale ! Ni même qu’il avait prit mon bras pour le passer sur ses épaules. Je ne savais pas qu’un seau lancé sur une tête pouvait avoir un effet aussi ravageur. Bien, je prendrai un élève la prochaine fois et je ne lui écraserai pas la tête contre le mur. Non… Le seau viendra sans aucun doute s’encastrer dans son crâne. Douces pensées de vengeance qui enivrent mon esprit. Que j’aime passer ces minutes avec toi. J’avais un sourire crétin sur le visage et mon corps se mouvait assez facilement.

« Tu ne peux rien faire sans moi pas vrai ? »

« Je vais même te demander en mariage pour que tu puisses m’assister jusqu’à ma mort <3 »

Le souci arriva quant Nikki me lâcha. Et cet abrutit l’a fait sans prévenir mais assez brutalement ! Résultat de cette action des moins sympathiques ? Et un Min Hee qui s’accroche au mur : un ! Soyons sincères : j’essaie de paraître beau, grand, fort et puissant. La preuve je me suis tenu au murmure quelques secondes… Non ? Bon d’accord, je suis me tenu au mur quelques minutes et maintenant c’est mon dos qui s’y appui. Observant d’un œil machiavélique chaque petits animaux de ferme passant derrière mon ami.

« On mange dehors ? »

Manger ? Oui c’était une bonne idée. Vu que je ne comptais pas remettre un pied dans la cafétéria au risque de commettre un meurtre : il fallait bien que je croque un bout pour me remettre de mes émotions. Parce que se faire lyncher en public, oui ça traumatise un peu. Pas de quoi me traumatiser mais plutôt de réveiller une haine trop souvent refouler.

« Bonne idée. J’ai besoin de passer dans ma salle de cours. J’ai deux trucs à faire. »

Un : mettre en bordel la salle pour que les élèves restant soient dans l’obligation de tout remettre en ordre. Deux… Hehe… Je crois que la lueur de haine et de folie qui s’imprime dans mes yeux veut tout dire. En gros, faire un massacre : garçons ou filles : ils vont tous pleurer. Jusqu’ou, moi, Kim Min Hee serait capable daller ? Pour dire vraiment j’en sais rien et je men fou pourvu que ma fierté et ma colère soient apaisée.


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- Time is running out - Nikki Vide
MessageSujet: Re: - Time is running out - Nikki   - Time is running out - Nikki EmptyMar 14 Déc - 18:06

- Time is running out-

- Time is running out - Nikki Galaxmi-ukissdongho004 - Time is running out - Nikki Th_ghfhf-1
Il ne faut pas prendre les gens pour des cons, il y a assez de cons qu'on prend pour des gens.
[Guy Bedos]


« Je vais même te demander en mariage pour que tu puisses m’assister jusqu’à ma mort <3 » Nikki rit. Parce que oui, il était capable de rire. Mais ce n’était pas offert à tout le monde d’entendre ce magnifique son provenir de sa bouche. C’était même un privilège et il fallait beaucoup de patience pour l’acquérir. Min Hee en avait eu de la patience. Bien plus que beaucoup d’autres. Il en avait même eu énormément pour son jeune âge. Sans doute était-il plus mature que les autres à cause des nombreuses épreuves qu’il avait enduré par le passé avec sa jeune mère. Car il avait même accepté de se prendre des coups pour pénétrer la carapace du jeune Lee. En sachant pertinemment qu’il aurait pu se manger cette violence sans même parvenir à l’égratigner. Mais non. Kim Min Hee avait accompli, non pas un exploit, mais l’exploit le plus extraordinaire du lycée. Celui de le faire parler, celui de l’écouter, mais surtout de le comprendre. Beaucoup ne faisait le travail qu’à moitié, mais pas Kim Min Hee. Pas lui, que le jeune Lee considérait à présent comme son ami.

Mais il ne fallait pas abuser non plus. Il ne comptait pas faire tous les jours de grandes démonstrations d’amitié en plein jour. Puis en plus, il n’était pas de ce genre et il préférait rester le même. Alors histoire que Min Hee aussi le réalise, il le lâcha sans le prévenir et le regarda vaciller jusqu’à se rattraper au mur. Il ne cacha pas un sourire en coin amusé et lui répondit :

« Jusqu’à la mort hein ? Oh mon cœur, c’est trop d’honneur. »

Heureusement que personne ne les entendait, et même si tel avait été le cas, il aurait fallu être débile pour ne pas sentir toute l’ironie que Nikki avait mis dans cette phrase. Il tourna la tête, juste histoire de foudroyer une jeune fille qui s’était arrêté et dont il sentait le regard insistant avant de sourire en la voyant s’en aller d’un pas rapide, comme affolée d’avoir croisé le regard du monstre du lycée. Avec lenteur, son visage pivota vers Min Hee, ramenant toute son attention sur lui. Il était évident qu’il était hors de question qu’ils mangent ici. Après ce qu’il s’était passé à la cafétéria c’était risquer le génocide. Et étrangement, Nikki ne voulait pas se battre aujourd’hui. En fait, il aimerait éviter de se battre plutôt. Ce soir il rendait visite à sa sœur, alors il n’avait pas envie d’avoir une sale mine. Déjà que son visage portait encore les traces de sa dispute avec Nikki, inutile d’en rajouter. Puis en plus, il était fatigué, et ses muscles aussi. Était-ce le traitement qu’il prenait ? Peut être bien.

« Bonne idée. J’ai besoin de passer dans ma salle de cours. J’ai deux trucs à faire. » Un fin sourire se glissa sur les lèvres du coréen. Ce n’était pas comme si il ne connaissait pas Min Hee, ni même comme si ils ne fonctionnaient pas de la même manière. En gros il avait besoin de se venger et Nikki approuvait totalement cette idée, il ne se mêlerait pas à ce massacre, de toute façon, sa simple apparition aux côtés du jeune Kim suffisait à faire comprendre aux mauvaises langues qu’elles avaient eu tort d’annoncer la fin de leur amitié. Surtout qu’au contraire, elle ne faisait que commencer.

D’un pas lent ils avancèrent tout deux vers la salle de classe de Min Hee. Nikki lui adressa un signe de tête. Il voulait ouvrir la porte lui-même, être le premier à entrer, instaurer le silence, les effrayer et les faire se demander la raison de sa présence. Alors il poussa la porte, et s’avança jusqu’à faire face aux étudiants présents. Le calme s’installa petit à petit alors qu’il les observait tour à tour. Une jeune fille attira son regard au fond de la salle. Tiens, mais ne serait-ce pas celle qui lui court après ces derniers temps ? Celle dont le frère ne cesse de l’observer. Jouons. Il s’approcha à pas de loup de la demoiselle, posa un baiser sur sa joue, puis tourna les talons, adressant un clin d’œil qui signifiait qu’il laissait le champ libre à Min Hee. Il quitta la pièce, referma la porte derrière lui, et laissa le brouhaha de la fureur de son ami envahir ses oreilles. Douce mélodie.

Un quart d’heure plus tard, la porte se rouvrit. Nikki sourit à son ami, et ensemble ils quittèrent le lycée pour trouver un coin plus tranquille. Un fast-food se trouvant à deux minutes à pied. Nikki n’avait pas envie de se fatiguer, et il avait surtout besoin de s’assoir là, ses jambes lui hurlant presque de poser ses fesses.

« Ils doivent être en train de se chier dans le froc ces crétins. Dans le genre « oh mon Dieu, ils sont encore potes ». Les gens du lycée sont pitoyables. D’ailleurs, tu savais que je ne reçois même plus les ragots sur mon portable tant ils ont peur ? »

Il haussa les épaules, signe qu’il se fichait de tout ça, mais que tout de même, les gens étaient pitoyables. Il s’approcha du comptoir, commanda un hamburger, des frittes et un coca avant de tendre l’argent au caissier. Il glissa la monnaie que ce dernier lui rendit dans sa poche arrière, et prit son plateau pour aller s’installer à une table, un peu plus loin.



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- Time is running out - Nikki Vide
MessageSujet: Re: - Time is running out - Nikki   - Time is running out - Nikki EmptyJeu 23 Déc - 16:38

Time is running out


Nikki connais-tu la folie ? L’as-tu déjà côtoyé ? L’as-tu déjà aimé ? J’y ai souvent songé tu sais. J’ai souvent été faible. J’ai souvent craqué et m’y suis laissé glissé. Je ne sais pas si c’est bien ou si c’est mal. A ce stade on ne fait plus la différence, tout n’est dicté que par nos envies. Pantins d’émotions incontrôlés, je laisse ma colère monter. Je laisse ma haine se développer. Je ne suis pas particulièrement violent, du moins je crois. Je ne lève jamais la main le premier, en revanche si on me touche c’est finit. Ma mère m’a toujours dit de réfléchir avant d’agir. Elle m’a toujours dire qu’il fallait avoir de l’honneur et de la fierté. Elle m’a toujours dit que je me devais de ne jamais la décevoir. Je ne sais pas si j’ai réellement réussi à tenir cet engagement. Ce que je sais, c’est que je ne suis que l’eau qui dort. Je ne suis que le calme avant la tempête. Je crois bien que je vais exploser de rage dans cette classe. Encore les bouts de papier, les petites remarques blessantes, ça je m’en contrefiche mais me lever la main dessus… C’est avoir réveiller le diable de son sommeil. Tu le sais Nikki que je ne suis pas une tapette qui se laisse faire sans rien dire. Tu le sais que je ne suis pas un lycéen faible qui baisse le regard devant ses aînés. Tu me connais plutôt bien à présent. Assez pour savoir que ce genre de comportement peut me rendre fou. Assez pour voir que cette attitude peut me faire sortir de mes gongs. A croire que comme le loup n’a pas tué depuis longtemps il n’en est plus capable ! Que de stupides moutons de panurges puérils et abrutis. Ils vont regretter d’avoir espéré une dissolution de notre amitié. Ils vont regretter d’avoir cru que tout était finit. Quand deux males dominants cohabites, leur séparation ne peut se résoudre qu’à la capitulation de l’un ou la mort de l’autre. Que je sache je n’avais pas capitulé et je ne suis pas mort. Que je sache j’avais obtenu ces traces fièrement. La chose qui en a résulté était sûrement ma plus belle victoire. J’en étais fier. J’avais réussi à mieux te connaître Nikki. J’avais apprit que tu n’étais pas la grosse brute sans cœur que tu montrais. Ce n’était qu’une apparence. Pourquoi faisais-tu cela d’ailleurs ? Avais-tu peur de nouer des liens avec d’autres personnes ? Avais-tu peur de t’attacher aux gens ? Tu étais un mystère sur pâte Nikki. J’avais beau avoir découvert une partie de toi, il n’en restait pas moins des parts d’ombres. Mais bizarrement, cet être que tu étais je m’y étais inévitablement attaché. Qui aurais cru que j’aurai pu te considérer comme un ami ? Au début sur le toit tu me semblais plus être la seule personne à pouvoir me divertir dans cet asile. Je pensais juste que nous nous utiliserions mutuellement pour passer le temps. Je pensais que notre relation s’arrêterait là. Je pensais que passé les portes du lycée plus rien ne nous lierait. J’avais tord. Tord de penser que l’être que je suis puisse être pareil salaud. Tord de penser que l’être que tu étais puisse être pareil sans cœur. Mais cette erreur était plutôt positive. Cette erreur j’étais quelque part heureux de la constater. Dis Nikki étais-tu heureux de ce lien que nous avions tissé ? Moi oui. Pourtant, si je savais le funeste destin que cela entraînerait j’aurai fuit. Je serai resté un loup solitaire. Tu veux partir dès que ta sœur ne sera plus là. Elle partira avant d’avoir des rides sur le visage. Et moi je serai le spectateur de deux morts. Impuissant dans la conclusion qui viendra ce poser à la fin. Si je connaissais cette fin peut-être aurai-je fuit ? Non. Je crois que je n’aurai pas fuit même si j’aurai su. Comment je finirai ? Le propre de l’homme est de ne pas savoir son avenir. Pourtant, je peux dire avec certitude qu’il n’y a que deux chemins possibles : courage et décadence. Je ne sais pas lequel j’emprunterai. Je ne sais pas lequel j’arpenterai. Et je ne préfère pas savoir.

« Jusqu’à la mort hein ? Oh mon cœur, c’est trop d’honneur. »

« Tu n’imagines même pas mon amour ! »

Epoussetant délicatement mes vêtements j’agissais comme un femme des années 1920 d’europe. Sur le moment on avait vraiment l’air ridicule. Sur le moment on pourrait pensé à d’innombrables choses mais dans le fond, il n’y avait que nous dans ce couloir et on avait que faire du regard des autres. On savait dans quel trip on était. Les autres n’avaient pas besoin de savoir, les autres pouvaient rester ignorant. Cela ne me concernait guère, cela ne m’importait guère. L’important au fond c’est ce qu’on savait nous n’est-ce pas Nikki ? L’important c’est qu’on sache nous le pourquoi du comment. Les autres n’étaient que des spectateurs d’une histoire qui ne les concernait pas. Dis Nikki, tu crois qu’un jour on arrivera au stade que les élèves attendent ? Tu crois qu’un jour on se haïra comme les étudiants le souhaitent ? Tu crois cet avenir possible ? Moi je ne veux pas. Je n’arrive même pas me l’imaginer. Ma fierté refuse, ce serait leur faire un cadeau trop coûteux. Ce serait perdre une amitié trop chère.

Alors la folie revint au galop. Je t’observais pénétrant fièrement dans ma salle de classe. J’observais de par le couloir le visage apeuré de ces crétins. Que faisait Lee Nikki ici ? Dans la salle de son soit disant ex ami Kim Min Hee ? Ah bande de crétins, vous allez comprendre… Patience. C’est alors que Nikki fit une chose qui surprit tout le monde, moi compris. Il déposa un baiser sur la joue d’une fille. Jeu ? Sentiments ? Hypocrisie ? Sincérité ? Nikki, à quoi jouais-tu exactement ? Qu’es-tu en train de faire ? Cependant je ne fais que sourire amusé en voyant ton clin d’œil. Il quitta la classe, enfermant les pauvres agneaux avec le loup. Tirant un doux sourire sadique et emplit de folie, mon regard se porta sur tous ces abrutis. C’est alors que mon pied entrant en contact avec le premier bureau. Il alla s’écraser contre le bureau d’un autre élève. Mes pas s’approchèrent des mecs qui s’étaient amusés plus tôt avec leurs petites réflexions. Je crois leur avoir sortit un simple « mes mains me démangent mais je ne veux pas me salir ». J’ai donc frappé avec mes pieds. Ou alors avec le premier objet que j’avais dans les mains. J’ai prit tous les sacs de la classe et j’ai crié un simple « Soyez libre ! » Avant de les balancer par la fenêtre. J’ai crois que j’ai du encore user de la force quelques instant avant d’aller m’assoire sur le bureau du proche. Et là j’ai lâché mon arme. Vous savez, en arrivant une heure avant les cours pour observer les élèves arriver : on apprend quelques potins. Il a cité notamment le couple homo de la classe. La prostituée en herbe, la fausse fille à papa ou encore une fille qui avait perdu ses seins en coton en matin. Il en avait tellement d’autre en réserve, cependant il est bon de savoir se taire. Voir la peur et la honte se peindre sur leur visage. Leur faire comprendre que ce n’est pas parce que je ne dis rien que je ne suis plus le Diable. Satan est là : attendant son réveil. Vous l’avez réveillé, vous vous y êtes risqué. Vous avez perdu. Observez bien sa folie sur ses lèvres, elle ne fait que commencer. Tel une panthère, mon corps quitta le bureau et je saisi entre mes mains une chaise que je lançai à travers la classe. Qu’importe où elle atterrirait ni même sur qui. Je n’étais guidé plus que par la colère.

Quelques minutes plus tard mon ami arriva. C’est avec un sourire fou que je l’accueillis. Un sourire du genre « tu as vu mon chef d’œuvre ? Un beau bordel n’est-ce pas ? » Mes pas suivaient les siens. Je me foutais bien de l’endroit où il me menait, pourvu que ce soit meilleur qu’à la cafétéria de ce foutu lycée. Un fast food. Bonne idée, j’aime, j’adore même. Et ce surplus de calorie fera du bien à nos deux corps. Après avoir réglé, on s’était installé à une table dans un endroit calme du fast food. Portant la paille à mes lèvres, j’ai bu quelques gorgés du soda tout secouant la tête en repensant aux paroles de Nikki. N’ayant pu lui répondre à cause de la commende, je repris donc à table. Mieux vaut tard que jamais n’est-ce pas ?


« Ils doivent être en train de se chier dans le froc ces crétins. Dans le genre « oh mon Dieu, ils sont encore potes ». Les gens du lycée sont pitoyables. D’ailleurs, tu savais que je ne reçois même plus les ragots sur mon portable tant ils ont peur ? »

« Tu n’as plus les potins de ces crétins ? Ils sont assez stupides pour penser que je ne te les montrerai pas ? Ils doivent vraiment penser que je suis ton toutou. La prochaine fois, achètes-moi un collier. Pas besoin de laisse, je suis assez fidèle. »

Un rire s’échappa de mes lèvres. C’était assez drôle leur façon de penser à ces moutons. Mais bon, on ne pouvait pas leur reprocher d’avoir un cerveau bousillé à force de trop faire ce qu’on leur dit d’être. De vrais petits moutons qui se jetteraient d’une falaise si le premier imbécile le feraient. Tu sais Nikki, c’est le fait qu’on n’aime pas les règles que j’aime chez nous. Le fait qu’on agisse selon nos envies que j’apprécie. On ne s’enferme pas dans une bulle de stupidité. On essaye de se faire notre propre vision des choses. On ne veut pas forcement croire tout ce qu’on entend. On ne veut pas forcement être ce que l’on attend de nous. On veut juste vivre dans le fond ; Mais on n’a sûrement pas la manière de le faire. En revanche je doute que l’école nous guide sur la bonne méthode. Ai-je tord ? Ai-je raison ? Qui sait la vérité dans le fond ? Je ne suis qu’un gamin qui apprend à vivre.



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MessageSujet: Re: - Time is running out - Nikki   - Time is running out - Nikki EmptyJeu 30 Déc - 1:08

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Je t'emmène faire un tour dans ma vie ?


C’était devenu tellement normal pour eux, toute cette violence. Mais cette haine n’arrivait pas seule, on ne peut pas haïr sans raison. L’un comme l’autre en avaient, bonnes ou mauvaises peu importe. Nikki n’était ainsi que parce qu’il fallait bien qu’il relâche toute la colère qu’il avait envers son père. Pas de chance pour ceux qui croisaient sa route dans ces moments de rage intense car il n’avait aucune pitié, et les coups il les distribuait sans ressentir une once de culpabilité par la suite. Il se fichait éperdument des autres. Qu’ils le haïssent si ils le veulent, cela ne changera pas sa vie. Car il n’y a que sa sœur dans la sienne. Le reste n’a pas d’importance, ou en tout cas, n’avait pas d’importance. Le lien qui se créait avec Min Hee en avait bien évidemment. D’ailleurs, il aimerait un jour tout savoir de ce jeune homme. La force dont il avait fait preuve pour arriver à faire tomber ses barrières l’avait étonné. Il voulait savoir d’où cela venait, et par-dessus tout, il était lui aussi curieux à présent. Connaître Min Hee était devenu l’un de ses but. Il avait envie de découvrir son passé, savoir pourquoi il était devenu ainsi. Il était persuadé qu’il y avait une raison, ce n’était pas possible autrement.

En le voyant sortir avec ce sourire, ce sourire de malade mental, ce sourire haineux, dédaigneux, monstrueux, il ne put que lui renvoyer le même. Et avec une délicatesse calculée, il ferma la porte avant de pouffer de rire. Qu’ils aillent au diable ces imbéciles. Tant qu’il sera en vie, il restera aux côtés de Kim Min Hee. C’est d’un pas assuré, qu’il ouvrit la marche, guidé par son estomac et suivi par son cher ami. Il est bien connu que les lycéens adorent les fast food. Puis manger équilibré c’est ennuyant et inutile pour des gens aussi bouffés par les drogues qu’eux. D’ailleurs, il espérait ne pas rendre Min Hee accroc à force de consommer avec lui. Il ne voulait pas que son destin se dessine de la même manière que le sien. Il souhaitait le voir vivre, profiter de sa mère, et de tout le reste. Etrange d‘un côté, car à part pour sa sœur il n‘avait jamais eu d‘aussi bonnes pensées pour quelqu‘un. Mais oui, c’était bien ce qu’il espérait voir lorsqu’il ne sera plus de ce monde.

Après avoir pris sa commande, il s’installa à une table un peu plus à l’écart des autres, contrairement à l’habitude. Oui, normalement il aimait bien pouvoir observer du coin de l’œil chaque mouvement des autres, mais là, il avait juste besoin de tranquillité. « Tu n’as plus les potins de ces crétins ? Ils sont assez stupides pour penser que je ne te les montrerai pas ? Ils doivent vraiment penser que je suis ton toutou. La prochaine fois, achètes-moi un collier. Pas besoin de laisse, je suis assez fidèle. » Nikki eut un petit sourire, ce sourire qui lui va si bien, mais qui n’inquiètes plus Min Hee, qui ne l’a même jamais inquiété et qui d’ailleurs ne veut rien dire de mauvais pour lui.

« Dommage, je t’aurai bien vu avec une laisse. Et aboyer, tu sais faire ? »

Ce n’était que des pics. Car évidemment qu’il ne considérait pas comme un chien. Il ne l’avait jamais même jamais considéré comme tel. Au début de leur relation, il était juste un mec avec qui il trouvait agréable de passer du temps. Puis petit à petit il est devenu son fournisseur préféré, plus tard son compagnon dans la drogue, et à présent, on pouvait dire qu’il était son ami. Mais rien n’avait changé. Ils se parlaient toujours de la même manière, se lançaient toujours les mêmes vannes et sans doute allaient-ils continuer à se droguer ensemble.

Un silence s’installa entre les deux jeunes gens. Mais un silence qui n’était en aucun cas pesant. Nikki se remplissait le ventre, mâchant lentement chaque bouchée. Malheureusement pour lui, il manqua tout de même de s’étouffer, soudainement prit par une quinte de toux. Il avala difficilement ce qu’il avait en bouche, et cacha sa bouche avec le papier. Il essuya le coin de ses lèvres d’où avait perlé du sang, et s’empressa de froisser sa serviette, faisant comme si il n’y avait rien eu. Parce que oui, c’est normal de cracher du sang. Ou pas. Il se rinça la gorge à l’aide de son coca, ce qui n’arrangea pas les choses. Il esquissa une grimace, glissant ensuite une fritte entre ses lèvres. Il faisait le fort, mais son état l’inquiétait tout de même. Mourir avant sa sœur était une chose qu’il s’interdisait. Et pourtant, à ce rythme c’était inévitablement ce qui allait arriver.

En parlant de sa sœur. Il avait dit à Min Hee qu’il l’emmènerait un de ces soirs. Il regarda sa montre « Vendredi ». Il aurait presque oublié tant les trois jours coincés à la maison avaient tout décalé dans sa petite tête. Il enfonça le dernier morceau d’hamburger dans sa bouche, et une fois avalé, releva ses yeux sombres vers son acolyte.

« On est vendredi. Tu m’accompagnes ? »

Il savait qu’en prononçant ces quelques mots Min Hee comprendrait immédiatement de quoi il voulait parler. Et Nikki souriait déjà en imaginant le visage de sa sœur devant le jeune Kim. C’était un sourire en coin, à peine perceptible, mais qui était là. Il savait que cela ferait du bien à sa protégée de voir autre chose que sa sale tête et celles des infirmières ou médecins.



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MessageSujet: Re: - Time is running out - Nikki   - Time is running out - Nikki EmptySam 8 Jan - 22:35

Time is running out


Tu sais Nikki, je crois que je commence à noircir. Je crois que mon cœur commence à perdre courage. Je crois que je commence à mieux te comprendre. Je comprends pourquoi tu te drogues autant. Je comprends pourquoi tu cherches à fuir la réalité. Tu souffres. Même si ce n’est pas une douleur physique, elle est insupportable. Moi elle me sert le cœur, elle me le ronge délicatement. Je n’ai jamais été fort. Je clame haut et fort qu’il faut se battre jusqu’au bout mais moi au final, je me retrouve bien stupide à présent. Moi je me rends compte qu’à présent je ne sais pas faire mieux. Quand j’ouvre les yeux et que je vois le monde, je me demande encore comment j’arrive à rêver. C’est la seule chose qui me fait vivre : mes rêves. Naturels, pures et sans trucages. Mais tu sais Nikki, je pense que ces rêves vont me détruire. Chaque jour un peu plus j’observe mon monde se dégrader. Chaque jour un peu plus je vois mes proches sombrer. Il n’y a pas de bien ni de mal. Il n’y a que des âmes perdues qui essayent de survivre tant bien que mal. Elle essaye de se battre contre une chose qui la ronge depuis trop longtemps. Elle n’a pas voulu me dire ce que c’était. Elle n’a pas voulu m’avouer la vérité. Pourtant je commence à me douter, je commence à comprendre. Il suffirait que je tape quelques mots sur internet pour comprendre. Mais je ne le fais pas. Je n’y arriverai jamais. De peur de voir la vérité s’afficher sous mes yeux et me retirer mon rêve à jamais. Je te vois toi, sombrant à cause d’une vie trop dégueulasse pour t’accorder du repos. Un père distant et une sœur qui n’en a plus pour longtemps. C’était une utopie de te demander de rester, de t’accrocher : je ne l’aurai pas fait. Je ne me donnerai peut-être pas la mort, je n’en ai pas le courage, mais je sombrerai tout comme toi dans ces foutues pilules. Je le vois lui : accro depuis notre première rencontre et qui n’arrive pas à se décrocher. Pour lui aussi le monde fut injuste et cruel. Je ne peux même pas dire qu’il essaye de vivre, il essaye plutôt de survivre. Je les vois tous Nikki. Tous ceux à qui je vends du rêve. Et je crois que ça me détruit. Mes deals me détruisent. Je deviens chaque jour un peu plus sombre, un peu plus amer. Je déteste cette ville autant que je la chéri. Tu sais Nikki, je n’irai pas sauter d’une falaise, mais je crois qu’à présent pour échapper à une réalité qui se montre trop souvent sous mes yeux, je préfère agir comme toi. Je préfère prendre des drogues. Pourvu qu’elles me fassent sortir de ce monde un instant de plus. Mais Nikki, il faudra que je te dise une chose un jour. Cela n’aura jamais été de ta faute. Cela aura été la faute du monde.

« Dommage, je t’aurai bien vu avec une laisse. Et aboyer, tu sais faire ? »

« Je grogne et je mords, c’est suffisant tu crois pas ? »

J’ai accompagné mes paroles d’un léger ronronnement qui faisait plus penser à un chat qu’un chien. J’ai ris. Je ris toujours mais je crois que depuis que ma tête a été ouverte, la gangrène de la douleur s’y est installée. Tu sais Nikki, je l’ai revu, je ne sais pas par quel miracle. Je ne sais pas par quel hasard mais j’ai pu lui demander. Pourquoi ? Mais je n’ai rien su. Pourtant l’espace d’un instant j’ai eu l’impression que nous partagions encore quelque chose. J’ai eu tord. Je me suis trompé. Elle a encore un fois tiré un trait sur ce qu’on avait vécu. J’ai l’impression de vivre une deuxième rupture. Finalement, l’usure et le temps auront raison de mon âme. Bientôt ta sœur nous quittera et selon tes propres dires tu ne seras plus là. Je serai finit à cet instant. Je suis égoïste Nikki, j’aimerai te garder avec moi pour ne pas moi-même finir comme une poupée manipulée par le destin. J’aimerai que tu restes avec moi pour que tu puisses me faire encore rire et sourire. Mais c’est terriblement égoïste. Alors je ne te dis rien. J’ai ma fierté qui me force à étouffer mes sentiments. Alors je me tais et je pleurerai sûrement sur ta tombe et celle de ta sœur. Je viendrai sûrement y passer des après midi entières en souvenir du passé. Mais je ne sais pas dans quel état je serai à ce moment là. Elle m’aura peut-être définitivement quitté et mes amis ne pourront rien faire. Pour combler la peine, pour combler le manque. Je suis égoïste et je me bas contre le destin. J’aimerai être dieu pour faire vivre ta sœur et celle qui détient mon cœur. J’aimerai remodeler le monde pour que je puisse y vivre sans souffrance ni douleur. Dis Nikki, laisses-moi être encore à tes côtés jusqu’à ce que tu fermes les yeux définitivement. Laisses-moi connaître celle qui ne voudrait pas te voir sombrer. Laisses-moi juste faire partit de ton monde. A tes côtés, j’ai l’impression qu’on peut cracher sur le destin. A tes côtés j’ai l’impression qu’on peut tendre le majeur à dieu. A tes côtés j’ai l’impression qu’on est invisible. Et même si je sais que nous avons tord, je préfère me laissé bercer d’illusion. Encore un peu, marchons ensemble jusqu’à ce que nos chemins se séparent.

« On est vendredi. Tu m’accompagnes ? »

Vendredi, le jour où tu vas voir ta sœur. Le jour où tu peux encore la voir, la toucher et partager des choses avec elle. Buvant une dernière gorgée de mon coca, je suis allé jeter mon plateau. Les mains dans les poches de mon jean je lui ai sourit. Laisses moi la rencontrer. Je veux voir le visage de cette enfant. Je veux pouvoir lui dire combien tu l’aimes. Je ne lui dirai jamais tes rêves. Je ne lui dirai jamais tes projets. Je ne lui vanterai que les mérites d’un grand frère soucieux de sa petite sœur. Je lui dirai la chance qu’elle a d’avoir pareil fou pour frère. Cependant, je pense qu’elle te connaît mieux que moi. J’en suis sûr même. Mais sait-elle vraiment l’attachement que tu lui voues ? Je ne sais pas si c’est bon qu’elle le sache. Je ne dirai que ce qui peut lui faire du bien. Je veux juste partager un peu plus ta vie pour garder en mémoire les bons moments et oublier les mauvais. Je garderai en mémoire un frère et une sœur exceptionnels. Et chaque jour je prierai pour que votre réincarnation soit des plus belles.

Marchant à tes côtés, mes pas n’étaient pas trop rapides. Les tiens non plus. Nous n’étions pas dans le meilleur de notre forme. Surtout toi. Tu avais beau faire le grand, c’était flagrant le manque d’énergie dont tu faisais preuve aujourd’hui. D’habitude, tu faisais des pas de géant, d’habitude, nous marchions les épaules droites et la tête haute. Cependant aujourd’hui on semblait résigné. Mes épaules s’étaient affaissées sous la réalité du monde. Ma tête me hurlait de la reposer. Et toi, ton corps ne devait pas être des plus en forme. Rien qu’à voir les pauses que l’on prenait à chaque feu rouge, c'était évident. Dis Nikki, tu comptes vraiment continuer dans cet état ? Peut-être rejoindras-tu ta sœur à l’hôpital tu sais… Mais à présent, je ne peux plus te le reprocher. A présent je ne peux plus te dire que c’est mal. A présent je comprends, j’aurai fait la même chose. Alors je ne dis rien, je ferme ma gueule devant une vérité douloureuse et j’avance. Jusqu’à ce que l’on arrive devant cet hôpital. Tu ne prends même pas la peine de demander la chambre. Mon cœur se sert, tu viens depuis trop longtemps ici, tu connais ces murs par cœur. Mon cœur souffre. On prend l’ascenseur qui nous ouvre ses portes sur un couloir qui ne sent que trop l’aseptisé. Je suis tes pas, bientôt je sourirai à cette enfant. Je suis curieux de savoir jusqu’à quel point elle te ressemble. Je suis curieux de savoir si cela est physique ou moral, ou si c’est les deux. Je ne suis pas nerveux, la curiosité est bien trop présente en moi pour que je puisse ressentir autre chose. J’attends doucement avant que tu n’ouvres la porte, avant de pouvoir apercevoir son visage.


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MessageSujet: Re: - Time is running out - Nikki   - Time is running out - Nikki EmptyDim 9 Jan - 15:34

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C'est une porte ouverte sur nos coeurs. Le sien malade, le mien mort.


Ils étaient deux. Deux amis se remplissant le ventre avec cette malbouffe tant apprécié des jeunes. Deux adolescents fuyant ce monde qui ne les comprenait pas. Deux frères déchirés par leurs souvenirs, ou leur présent. Deux enfants perdus, à qui la vie n’avait pas voulu faire de cadeaux. Si l’un était pire que l’autre, probablement. Nikki avait atteint un tel stade dans sa déchéance, il s’ était si enfoncé dans les profondeurs des enfers, qu’à présent personne n’aurait assez de force pour le tirer vers le haut. De toute façon, qui le voudrait ? Dans cet univers, qui aurait encore le courage de regarder au-delà des apparences ? Qui dispose encore d’un cœur assez pure ou assez écorché pour voir la vérité et s’apercevoir que sa violence, qui pour la plupart des gens est gratuite, ne l‘est pas tant que cela. Le regard vide, sans la moindre étincelle de bonheur, Lee Nikki fixait Kim Min Hee. Ce jeune garçon qui avait osé le pousser jusqu’à ses limites, qui avait osé les franchir. Ils ne se connaissaient pas. Pourtant Kim Min Hee était celui qui le connaissait le mieux. Nikki avait trouvé autrefois en lui de quoi passer le temps. La fonction de Min Hee n’avait toujours pas changé. Il l’aidait à passer le temps jusqu’à sa mort. Il l’accompagnait sur ce long chemin, et plus que tout, il sentait son ami prêt à supporter le lourd poids que cela engendrait peut être.

Car Kim Min Hee, ce jeune homme brisé lui aussi par le passé, ayant vécu de nombreuses choses bien différentes des épreuves que Nikki avait traversé, mais pas pour autant moins importantes, moins difficiles ou moins responsables de ce qu’il était aujourd’hui. Oui, ce Kim Min Hee là, voyait-il les choses de la même manière que lui ? Sentait-il que leurs cœurs étaient dorénavant étroitement liés ? Et savait-il que cela ne serait que souffrance tant pour l’un que pour l’autre ? L’attachement n’est que cela. Douleur. Nikki le sait depuis la mort de sa mère, depuis la maladie de sa sœur. Quand on crée un lien, avec quelqu’un avançant dans le long couloir de la mort, on s’engage à souffrir lorsqu’il en aura atteint le bout. En restant à ses côtés, en n’ayant pas été découragé parce qu’il avait vu, par les coups qu’il avait pris, Kim Min Hee avait signé ce contrat là, et Nikki se demandait toujours pourquoi. Sa présence donnait désormais un léger sens à sa vie, il n’allait pas au lycée pour rien maintenant ; il y allait pour tenir compagnie à Kim Min Hee. Et quand le fameux jour arrivera, quand il faudra se donner la mort, et abandonner ce jeune homme là, son cœur sera détruis. Egorgé par la mort de sa sœur, il explosera quand il se rendra compte de l’horreur de son geste, de sa trahison envers son ami. Mais même pour Kim Min Hee, Nikki n’était pas prêt à rester sur cette planète. Car son ami était une raison d’avancer, et sa sœur sa raison de vivre.

En ce vendredi midi, Nikki et Min Hee n’avaient plus l’intention de retourner en cours. Et si son ami le désirait, il était prêt à le conduire jusqu’au chevet de sa sœur. Histoire d’achever en quelque sorte le travail que Min Hee avait commencé il y a quelques jours. Il n’eut pas de réponse, il l’observa se lever après une dernière gorgée de coca, puis débarrasser son plateau, et il répondit à son sourire. C’était la dernière barrière que Kim Min Hee avait à franchir pour tout connaître de lui. Personne n’avait jamais rencontré sa sœur, personne du lycée n’était au courant de son existence.

Un pas lent. Un pas lent pour un blessé de guerre comme Nikki. Une guerre contre la vie, contre la drogue. Son état empirait de jour en jour, il était déglingué, à deux doigts d’être envoyé à l’hôpital. Encore quelques fois, et il aurait son passeport, encore un peu, et il se retrouvera allongé dans la même chambre que sa sœur. Ces grands bâtiments, Nikki n’osait plus les regarder. Ils l’effrayaient plus que n’importe quoi dans ce monde. Ils étaient imposant, et le jeune homme savait qu’ils renfermaient un tas d’histoires plus ou moins semblables à la sienne. La porte d’entrée franchie, Nikki n’adressa qu’un petit regard à l’adresse des personnes de l’accueil. Elles savaient qui il était. Elles savaient qui il allait voir et sans doute avaient-elles même deviner son état. L’ascenseur, le couloir blanc. Nikki ne prit même pas la peine de regarder le numéro des chambres, il connaissait le nombre de pas exactes jusqu’à celle de sa petite sœur. Il s’arrêta d’un coup, releva la tête, fixa la porte, puis tourna son visage vers Kim Min Hee. Aucun sourire à son adresse, aucune émotion dans son regard, il le regarda juste une dernière fois avant sa rencontre avec la chair de sa chair. Puis son attention revint à la porte de cette fameuse chambre. Il prit une grande bouffée d’air comme à chaque fois, et en avant.

Nikki entra le premier dans la pièce, suivit de son ami qu’il laissa s’avancer afin qu’il puisse découvrir son trésor. Lee Ruby était assise sur son lit d’hôpital, vêtue du pyjama blanc traditionnel, mais aussi d’un gilet rose bonbon. Son visage avait pivoté brusquement vers eux, surprise d’avoir de la visite. Et c’était normal, Nikki venait habituellement bien plus tard. Ses cheveux courts avaient virevolté avant de retomber sagement en place et de former ce carré d’enfant sage qui mettait tant en valeur son beau visage. Ses traits étaient si fins, et sa beauté si pure. Elle ressemblait en tout point à ces poupées de porcelaine, si fragiles, si jolies. Elle porta ses petites mains à sa bouche pour étouffer un bruit de stupéfaction puis finalement les laissa retomber sur ses cuisses, affichant un sourire d’ange. Elle aurait pu être considérée comme une enfant normale, si un tas de machines différentes ne l’entouraient pas et que son poignet n’y était pas relié par une perfusion. Nikki jeta un rapide coup d’œil à son ami avant de s’approcher de sa sœur, et de la prendre dans ses bras. La demoiselle passa ses bras autour de sa nuque, et l’embrassa sur la joue. Pétillante, Ruby était pétillante, et malheureusement elle n’était ainsi qu’en présence de son ainé. Les infirmières regrettaient qu’elle ne prenne pas part aux activités pour les jeunes comme elle.

« C’est très mal de sécher. »

Lâcha-t-elle en riant d’un rire cristallin après que Nikki se soit séparé d’elle. Le jeune homme ne lui répondit rien, à la place il pivota légèrement et fit un signe de tête vers son ami. Ruby haussa les sourcils, découvrant cette nouvelle personne venue de l’extérieur pour la voir. Puis petit à petit, un autre sourire prit place sur son visage, elle tendit sa petite main vers Kim Min Hee, que Gabriel fixa un moment avant de tourner la tête vers son ami.

« Lee Ruby. Enchantée de te rencontrer Kim Min Hee. »

Car évidemment, elle avait déjà entendu parler de lui, et elle était sure de ne pas faire erreur sur la personne ce qui fit légèrement sourire Nikki. Il ne pensait pas qu’un jour une telle scène serait possible. Il y a peu, l’idée de présenter quelqu’un à Ruby lui semblait totalement absurde et même ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Pourtant aujourd’hui, Nikki était avec Min Hee, et il était en train de lui offrir la plus belle chose qu’il avait. Il lui accordait le privilège de connaître sa chère sœur, et même bien plus encore, il le laissait entrer dans sa vie.

« C’est mon chien, n’est-il pas beau ? »




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MessageSujet: Re: - Time is running out - Nikki   - Time is running out - Nikki EmptyMer 12 Jan - 18:34

Time is running out


Je l’ai vu. Son visage si enfantin, si jeune. Ses petits yeux remplis de malices et la joie sur le bout des lèvres. Bizarrement, elle lui ressemble sans vraiment être la même. Pourtant, je trouve que la même flamme habite ses yeux. Comme Nikki, il se bouscule sûrement pleins de chose derrière ce visage. Pourtant, contrairement à son frère, son visage n’est pas rongé par la haine ni par l’horreur d’un monde trop cruel. Quelques minutes avant, j’ai pourtant hésité sur le pas de la porte. Devais-je vraiment entrer dans le monde précieux de Lee Nikki ? En étais-je vraiment digne ? Je l’ignore encore mais je sais que l’envi de partager une relation plus amicale m’a poussé à pénétrer dans cette chambre d’hôpital. J’ai souri. De suite. Tout le temps. Je ne fais que ça et cela constamment. Mais aujourd’hui ce n’était pas une simple apparence, c’était sincère. « Lee Ruby. Enchantée de te rencontrer Kim Min Hee. Sais-tu comment elle m’a surprise en devinant si aisément mon identité ? Et ce sourire si rayonnant de vie. Alors j’ai pris sa petite main dans la sienne et plaçant l’autre main sous mon coude. Une salutation formelle accompagnée d’un sourire que je voulais le plus chaleureux possible. Je comprends encore mieux ta peine Nikki. Je comprends encore mieux ta haine et ta colère. Le destin est un foutu salaud que de vouloir te retirer pareil raison de vivre. La mort est la pire des égoïstes que de vouloir emmener cette petite sœur. Elle n’imagine pas l’ombre qui finira par s’abattre sur la vie d’un grand frère trop triste apprendre à vivre dans le noir. Et ce monde me dégoûte, me donne envi de vomir. Parfais j’aimerai être un putain de gamin pourri gâté par la vie. Parfois j’aimerai être un de ces militants anti pilules de rêves. Parfois j’aimerai juste pouvoir être ignorant. Je déteste la façon dont tourne le monde. Je déteste la fatalité qui s’abat sur ses habitants. Je déteste que la fatalité jouisse en s’attaquant aux mêmes personnes. Certaines ne vivront aucune peine et d’autres ne cesseront d’en vivre toute leur vie. Je hais le hasard qui n’est qu’un mensonge pour faire déculpabiliser le destin. Je déteste cette ville qui se drogue au rêve et qui en oubli la réalité. Je déteste cette ville qui enferme la maladie pour ne plus la voir. Je ne cris pas à l’exposition mais juste à l’information. Je hais ce monde hypocrite qui se cache derrière un rideau et qui apprend des discours lorsque viendra le moment de l’entré en scène. Et je déteste voir la mort s’abattre sur des visages qui ne rêvent que de la plus simple chose au monde : vivre.

« C’est mon chien, n’est-il pas beau ? »

« Enchanté Ruby ! Ton frère est un mauvais maître, il me bat tu vois ? »

Je me suis mis à rire un peu en lui montrant mon visage qui commençait à reprendre des formes et des couleurs normales. J’ai volontairement omis le bandage sous mes cheveux. C’était bien trop… violant pour qu’elle sache son existence. J’ai pris place sur un siège près du lit tout en posant mon regard alternativement sur Nikki et sa sœur. C’était étrange. En repensant au Nikki du lycée, j’avais l’impression d’avoir une autre personne devant moi. Plus douce et plus calme. Plus patiente et délicate. Je me demande si Nikki aurait été ainsi si sa sœur n’avait eu cette maladie. Parfois il m’arrive d’essayer d’imaginer le monde sans ses folies mortelles. Peut-être ne nous saurions-nous jamais connu, peut-être serions de simples inconnus. Il m’arrive de rêver de ne pas connaître Nikki. Cela serait tellement mieux. Pas que mon amitié n’en vaille pas la peine mais peut-être serait-il heureux ? Peut-être serait-il moins amer envers le monde qu’il n’aurait pas sentit le besoin de me côtoyer ? Si un pareil monde pouvait exister, alors j’espère que la maladie ne frappera personne. Mais il est si beau de rêve que cela en devient inutile. Un sourire perdu et votre monde s’écroule. Je pose mon regard sur la douce enfant qu’est la jeune Lee pour continuer de lui sourire.

« Je me suis dit qu’une autre tête que celle de ton frère pourrait être distrayant. »
Tournant mon visage vers Nikki, je lui ai lancé un petit regard provocateur pour lui dire simplement : « Et puis, je suis plus beau gosse que toi ! »

Dis Nikki, il t’a fallut beaucoup de courage pour m’amener ici n’est-ce pas ? Les amis ça va ça vient. Ce n’est pas fixe, ce n’est pas éternel. Tu as voulu éviter une peine de plus ? Alors pourquoi m’y avoir mené ? Ai-je vraiment acquis autant de confiance ? L’ai-je réellement mérité ? Parfois je me demande si tu ne me vois pas pour une personne que je ne suis pas. Parfois je me dis que je pourrai faire plus. Je voudrais juste t’enlever un poids et te faire vivre. A présent, je donnerai tout pour avoir le courage de partir comme toi. Mon regard se reposa sur ta sœur et ce qui la maintenait en vie. Son poignet lié à une perfusion. Je ne suis pas curieux, on a tous déjà eu une perfusion au bras. Quoi pas tout le monde ? Eh bien sachez que moi oui. Je sais très bien comment ça marche, je sais le but qu’elle a habituellement. Je me demande juste à quoi sert le liquide. Quand je fus un jour sur un lit d’hôpital, j’avais une perfusion qui me donnait bien sagement des anti douleurs avec un magnifique goutte à goutte. Mais pas toutes ne servent à ça. Soupirant légèrement j’ai plongé mon regard dans les yeux profonds de l’enfant en face de moi. Entrant à peine dans l’adolescence : le monde est un salaud. Comment peut-il oser vouloir enlever des personnes aussi jeunes ? C’est si cruel, si dégueulasse. Posant mon coude sur ma cuisse et mon menton dans ma paume, je décide de faire mon curieux. Oh pas sur sa présence ici mais plus sur le cas social qui nous relit. Si je parle de toi Nikki ? Bien sûr, voyons !

« Pour le lycée, ce n’est pas sa faute, je me suis fait agresser par une bande de chiens enragés. En preux chevalier et bon maître, il est venu me sauver. »

Merci Nikki de me faire entrer dans ta vie. Merci de me faire connaître la personne à qui tu tiens le plus. Merci de me faire comprendre mieux ta position. Je n’en attendais pas autant mais je suis touché que tu m’accordes autant de confiance. Qu’importe les sarcasmes et nos propos ironiques, on sait tout les deux que dans le fond ce ne sont que notre manière de prouver notre amitié. Je prendrais grand soin d’observer cet instant que tu m’accordes. Je ne l’oublierais jamais. Je m’en rappellerai éternellement jusqu’à ce qu’un jour peut-être on se rejoigne en haut ou ailleurs. Et là je pourrai dire avec ironie : « un chien est fidèle, il finit toujours par rejoindre son maître ». Qu’importe ce que le monde pourra penser, nous serons à même de comprendre que tout n’est qu’une question d’amitié.


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