I'm Sun Chang Pu; Feat : Jin Tian Tian
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| Sujet: Sun Chang Pu - uc Ven 30 Mai - 7:03 | |
| Sun Chang Pu; Poste vacant. Non; Feat.Jin Tian Tian; My name is my credit card. Age. 26 ans Origines. Chinoise Sexualité. Hétérosexuel Groupe Sanguin. A Groupe. Dreamless
| I’m too sexy for my shirt. ... | You’re in my head, get outta my head. –Ashlee Simpson Rêver pour vous, c'est ? Une muse qui l'a abandonné. Un rêve qui vous a marqué. Il y avait un magnifique jardin, les fleurs embaumaient l'air, vous ravissant de leur diversité. Elle pouvait s'y balader sans s'en lasser. Il y avait là quelque chose de magique, c'était réconfortant. Parfois, un papillon se poser sur un rosier, ou bien un oiseau passait juste au-dessus de sa tête. Quelques coccinelles se balader sur la terre, tandis que des fourmis faisaient leur travaux d'ouvrières. C'était un réel paradis, une échappatoire, loin de la pollution et du bruit de la capitale. C'était son refuge jusqu'à ce qu'on lui en interdise l'accès. La dernière fois qu'elle fit ce rêve, on changea les règles du jeu. Tous, absolument tous fut brûlée. Elle s'était réveillée en sursaut, couverte de sueur et depuis, elle ne dort plus. Il y a cette aura autour d'elle, ce calme plat, comme s'il était presque impossible de l'imaginer en colère. Elle sourit, elle encaisse, elle ne dit rien, se contente d'acquiescer et d'attendre que les choses se passent. Elle n'hausse jamais le ton, elle peut être sèche, distante, mais jamais elle ne criera. Enfin, c'est ce que l'on croit. Face au monde, elle se montre calme, impassible, souriante, aimable et gentille. Pourtant, elle peut être de mauvaise humeur, impolie et renfrognée. Cependant, elle ne le montre pas. Sun Chang Pu a une image à garder. On dit qu'elle ferait une très bonne mère et il n'y a pas de doute là-dessus. Toujours présente quand vous en avez besoin, que ce soit pour vous sermonner ou vous consoler, comme vous féliciter. Elle saura être comme une deuxième mère pour vous, mais ne s'imposera jamais. Elle ne vous forcera pas à accepter sa présence ou à vous dévoiler à elle si vous n'en avez pas envie. Elle attendra simplement que vous décidiez de lui ouvrir votre coeur. L'écrivaine a elle aussi ses secrets qu'elle refuse de dévoiler. Il y a des zones d'ombre qu'elle n'éclaircira sans doute jamais, même à son entourage, alors elle ne forcera jamais personne à faire quelque chose qu'elle ne compte pas faire elle-même. Si au travail elle a si bonne réputation, c'est sans nul doute dû au fait qu'elle soit ordonnée, qu'elle rend ses manuscrits dans les temps et cela avec peu de fautes. Son agenda est toujours à jour : chaque détails, chaque choses à ne pas oublier y sont inscrits. Sa vie, son quotidien sont fait de façon à être rangé et sans surprise. Enfin depuis six mois elle se laisse un peu aller. Oubliant certain détail, laissant le hasard venir désordonner son organisation... Chang est perdue. Elle ne sait plus ce qu'elle doit faire, si elle doit se laisser aller, tenter ou au contraire, lutter en vain. Depuis qu'elle a perdu ses rêves elle pleure certaines nuits, elle vagabonde et s'est même mise à boire du café qu'elle déteste pourtant. Elle est sensible, fragile. Même si elle ne dit rien et reste secrète, elle est facilement blessée. Elle ne sait pas surmonter les épreuves seule, mais elle est incapable de demander de l'aide. Ce n'est pas de la fierté, ni de la honte, c'est juste comme ça. Parfois elle essaye, mais ça finit toujours en échec. Seul son chat l'entend pleurer la nuit et connait ses malheurs. Si un jour quelqu'un venait pour la soutenir, elle ne lui fermera pas la porte, au contraire, elle se laissera sans doute aller. Seulement, pour cela, il faudrait que quelqu'un puisse entrevoir les douleurs qu'elle subit. Elle est aussi fleure bleue et aime tout ce qui est romantique. Parfois il lui arrive de penser à ce que pourrait être sa demande en mariage parfaite. Elle s'imagine une vie si parfaite qu'elle sait qu'elle n'hésitera pas. Malgré tout, elle croit quand même au destin et au véritable amour. Même s'il lui arrive de finir ses soirées dans les bras d'un homme pour une nuit sans sentiment. Finalement, on pourrait résumer Chang Pu avec ces quelques mots : passive et dominée. Elle ne prendra jamais vraiment d'initiative ou de grandes décisions seule. Elle préfère suivre le groupe plutôt qu'être la meneuse.
Écrivaine, elle aime tout ce qui touche à l'art. Que ce soit le cinéma, la musique, l'écriture, le dessin, la peinture, la photographie, etc. Elle doit quand même l'avouer, elle a une préférence pour l'écriture et la photographie. Les tableaux des peintres modernes la séduise aussi. Grande fumeuse, elle démarre toujours sa journée avec une cigarette et la finit avec une autre. Parfois elle se dit qu'elle devrait arrêter ou en fumer moins, mais elle n'essaye pas d'aller plus loin que l'idée. C'est devenu une habitude, un geste de son quotidien qu'il lui est devenu finalement presque impossible de s'imaginer sans cette nicotine entre les doigts. Elle aime aussi l'odeur des fleurs, mais n'a hélas pas la main verte. Elle se contente donc d'en acheter et de les déposer dans un vase, attendant qu'elles fanent pour les remplacer par un autre bouquet. Ses favorites sont les violettes. Quant à ce qu'elle n'aime pas, il y a quelques aliments, quelques plats, mais rien d'important. Peut-être le chocolat qui puisse paraître étrange. Disons plutôt qu'elle en a fait une overdose plus jeune. Chang Pu n'aime pas non plus la chaleur, elle préfère l'hiver et ses pluies. Elle trouve quelques choses de reposant et poétique dans ce temps grisâtre. Elle déteste aussi être malade. Si elle sait prendre soin des autres, elle a tendance à se négliger quand c'est à son tour. Généralement, elle traînera un rhume sur une a deux bonnes semaines avant de s'en débarrasser.
I won’t get stuck in the past –Ashley Tisdale Elle frappait délicatement à la fenêtre, laissant derrière son passage une traînée translucide. Douce et humide, elle offrait une agréable mélodie, brouillant le vacarme de la vie nocturne. Sa trajectoire finissait inexorablement sur le sol glacé de la ville. De sa fenêtre elle regardait sa triste destinée, profitant, loin du souffle glacé, de l'amertume d'un café. Sa chaleur et son odeur donnaient vie à une pièce qui l'avait perdu. Hypnotisée par la tempête, elle écoutait chaque gouttes venir à sa fenêtre. Le réveille affichait déjà 4 heures. Elle savait qu'elle ne dormirait pas ce soir... Chang Pu bu son café, gorgée après gorgée, même si elle n'aimait pas son goût. La tasse au sol, elle posa ses pieds sur la moquette, détournant son attention de la pluie pour son chat. Il dormait, en boule, sur le canapé. Il avait l'air si paisible... Elle ne le réveillerait pas. Soupirant, elle fit demi-tour et reprit sa place initiale, laissant de nouveau son esprit se faire absorber par les caprices du temps.
"_ Mademoiselle Sun. On est familier maintenant ? Je suis votre responsable depuis maintenant... cinq ans ? _Hum. _Vous ne m'avez jamais posé de problème, vous avez toujours été une personne avec qui il est agréable de travailler. _Je vous en remercie. _Vous êtes aussi très apprécié de votre publique, vos livres se vendent très bien, alors pourquoi ? _... _ Il ne vous reste plus que la fin. Cela fait six mois que vous nous faites attendre... Vous savez, je veux bien vous accorder un délais, je veux bien que vous désiriez faire une pause, mais juste, dites-nous pourquoi !? Nous pouvons peut-être vous aider... _Il fait juste noir. _Hein ?" Elle attrapa son sac, se leva, salua son responsable et partie. Elle alluma une barre de nicotine et s'engouffra dans la masse, disparaissant à son tour. Fermant les yeux, elle se laissa balancer au rythme des saccades du métro. Se souvenant d'avant. Il n'y avait pas de tâche sur le tableau, sa vie allait dans le bon sens. Ses parents, comme beaucoup avaient divorcés, mais tout c'était bien passé. Il n'y avait pas eu d'anicroche, elle avait pu vivre une belle vie. Ni surdouée, ni sous-douée, elle était dans la moyenne, avait ses amies, ses amours, ses passions, ses activités, il y a même 5 ans de cela, elle avait réussi à se faire éditer et avait réitéré la chose deux ans plus tard. Elle en était à son quatrième livre, mais impossible de le finir. On annonça son arrêt. Elle se leva, se mêlant à la foule, s'excusant rapidement pour s'approcher de la porte et sortie lorsqu'elles s'ouvrirent. Dehors elle en alluma une nouvelle, plongeant son regard dans le ciel. Il était couvert, l'air sentait l'humidité et une forte odeur agressive de pétrole. Il pleuvrait ce soir encore. Faisant tourner les glaçons dans le liquide caramel, elle soupira. Il lui sourit, "un barman coûte moins cher qu'un psychologue". Elle soupira de nouveau. L'éclairage était tamisé, les fauteuils matelassés, la musique jazz mélodieuse. Il y avait quelque chose de rassurant, quelque chose de doux, mais profondément désolant. L'agressivité du malt contrasté avec cet univers, venant brûler délicatement sa gorge. Quand elle y repensait, son inspiration était partie en même temps que ses rêves, en même temps que son enfant. Une fausse couche et un homme absent pour la réconforter. De toute façon, il n'était même pas au courant, comment aurait-il pu la consoler ? Un nouveau soupir, une nouvelle gorgée. Ce soir encore elle ne dormirait pas. Sous la pluie, ses cheveux se collaient à son visage. Elle marchait, la tête basse, retenant ses larmes. Chang Pu s'arrêta, interpella un taxi et se laissa conduire, admirant par la fenêtre les lumières de la nuit jouaient avec les fines gouttes de pluie, offrant un tableau spectaculaire.
Sealed with lies through so many tears –Evanescence Code. *code validé* Comment avec vous connu le forum ? Ancienne membre amoureuse du forum et conquise par son retour ! Il m'a juste fallut un peu de temps avant de trouver la bonne idée de personnage. piou et le reste viendra après, car il est très tôt et que je vais aller dormir, donc la flemme d'écrire le blabla de cette partie. - Spoiler:
Dès qu’elle avait mis le pied à l’intérieur du bâtiment le jeu avait commencé. Les pièces se mettaient doucement en place et la reine prenait son temps pour apparaître, tandis que le roi ne faisait pas mine de montrer le bout de son nez. Chacun laissait les autres prendre place, pour ensuite arrivée de façon spectaculaire sur l'échiquier. Puis se fut à son tour d’être là. En position. Elle fit avancer doucement un pion, histoire de mettre le terrain en place. Jouons d’abord à la bonne et fidèle cliente qui veut montrer toute sa richesse à son host. Ensuite viendra le tour d’avancer le cavalier. Bon en défense mais aussi en attaque. Là commencera alors vraiment la partie. Le roi contre la reine. Qui des deux perdra en premier ? Qui verra son jeu se faire prendre petit à petit dans les pièges de l’autre ? Le roi évidemment. La reine ne pouvait perdre. Dans tout ce tissu de mensonge elle s’était préparée à l’avance pour avoir un rôle parfait. « Ne fait pas l’erreur que ton adversaire t’incite à produire. Détourne toi de ton objectif pour mieux y revenir. Ainsi ta victoire te sera assurée. » C’était les paroles que lui avait dit un de ses collègues lors d’une partie d’échec. Il initiait la plus jeune à ce jeu. Ce n’était pas très compliquer. En fait, cela ressemblait à son métier. Tu sacrifies une tour pour obtenir un fou. Tu sacrifies un pion pour obtenir une tour. Tu sacrifies un fou et un cavalier avec une horde de pion pour avoir le roi. Bien évidemment il y a de nombreux sacrifices, mais la récompense en vaut la peine. Chacun des deux semblaient prendre tous les soins possibles pour s’assurer d’être le gagnant. Mais en fait, Yuusuke savait-il qu’il venait de s’engager dans une dangereuse partie d’échec où il risque d’y laisser beaucoup ? Probablement pas. Pour lui, c’était une scène du quotidien, une scène qui entrait dans l’aquarium. Ainsi Tsunee avait l’avantage. L’avantage de la surprise, de la domination. Car oui, dans cette partie elle le dominera, elle le fera se replier dans les moindre de ses retranchements, le fera se rendre compte de sa misérable personne, du pouvoir qu’elle exercera sur lui. Oui, elle le dominera totalement, et ceux, à l’aide de ce simple dossier dont elle sera en possession d’ici quelque temps. Mais pour le moment, ni l’un ni l’autre ne se dominer. Le jeu venait seulement de commençait, il fallait laisser le temps à celui-ci de prendre correctement place. Et pour le moment, c’est dans cette tâche qu’elle laissait les choses se dérouler. Chacune de ses paroles étaient calculées, chacun de ses gestes avaient été passé au peigne fin. Il fallait pour elle que tout soit parfait. Mais il semblait que la chose était identique de l’autre côté. « Arrête donc, tu me flattes trop, je vais rougir ! Et je ne sais pas quoi dire pour les accessoires, ce n'est pas la peine... et puis je ne voudrais pas que tu abuses de ton père pour moi. » Cette gêne, si cliché des japonais. Voilà ce qu’il avait feins. Et il avait eu raison de le faire, car après tout, Angie était une étrangère et elle voyait la vie des asiatiques à travers tout ces soit disant. Alors elle aussi allait continuer son petit jeu. Le pion : la cliente fidèle qui aime étaler toute sa richesse face à son host préféré.
« _T’inquiète pas. C’est pas avec cinq ou six accessoires que mon père va être ruiné. Tu sais, il a au moins une cinquantaine de magasin à lui dans tous les Etats-Unis. Et puis si cela te gêne vraiment, dit toi que ce sera une façon de faire de la pub pour la marque de mon papou au Japon. Si on voit la chose comme cela, je n’abuserai pas de lui au contraire ! Je l’aiderai dans son commerce.»
Encore un peu plus, toujours plus de mensonge et de mascarade. Si Yuya était bon, il devrait refuser encore deux fois, après il n’aura plus le choix et devra obligatoirement accepter le présent. C’est ainsi que sont les japonais. C’est ainsi qu’ils sont pour les étrangers. Vas-tu jouer le jeu Yuusuke ? Vas-tu toi aussi t’enfoncer un peu plus profond dans le mensonge pour de l’argent ? Car oui, l’un comme l’autre ne faisait cela que pour l’appât du gain. Pour l’un c’était de l’argent facile, pour l’autre c’était de l’argent mêlé à l’amusement. L’un le faisait par besoin, besoin de financer sa modeste petite vie d’étudiant rêvant d’idéalisation, tandis que l’autre le faisait pour le jeu et pour nourrir sa vie fade d’adulte. Mais l’host avait-il encore la possibilité de rêver ? Avait-il un rêve à atteindre ? Ou était-il comme tous ces être venu à Tokyo pour un rêve et ensuite l’oublier, l’oublier dans les profondeurs de l’innocence. Et toi Tsunee ? As-tu toi aussi un rêve ? Nan, nan la seule personne a avoir un rêve ici c’était Angie. C’était celle qui était issu d’un tissu de mensonge. Celle qui n’existait pas en réalité. Mais son rêve à elle, il était issu d’une passion de sa créatrice. C’est vrai ça, devenir écrivaine, cela aurait pu être un rêve pour Liu, mais nan.
« _ C’est vrai, je peux toujours écrire en m’occupant de la boite. Mais j’aime pas le commerce. J’ai pas envie de travailler la dedans. C’est pas mon truc tu sais. Tout cet argent à savoir bien gérer pour qu’ils vous rapportent un peu plus à chaque fois, savoir faire de bon investissement. Tout cela j’en serai incapable moi. »
Elle s’arrêta. Avala une nouvelle gorgée du champagne tout en tirant un peu sur sa nicotine. C’était bon, c’était agréable. Mais elle n’avait pas le temps de s’attarder là dessus. Elle regarda un peu autour d’elle, il y avait une véritable agitation dans le club et seuls eux semblaient être ailleurs, dans un monde isolé et calme. Serait-elle vraiment la seule ce soir ? Nan, elle le savait. Il suffisait de voir l’effervescent qu’il y avait au Ruby pour comprendre qu’elle ne se verra pas être la seule pour Yuya ce soir. Et puis, elle n’en avait pas non plus envie. Elle n’était pas là pour le plaisir, mais pour le travail.
« _Dit Yuya, toi aussi tu as un rêve ? Je suis sûr que tu fais ce travail pour le financer ! Aller dit moi c’est quoi ton rêve ? »
Et plus récent : - Spoiler:
C'était comme une bouteille jetée à la mer, un dernier espoir avant de sombrer définitivement dans les eaux profondes et de n'y jamais remonté. Les eaux la malmenaient, la ballottant de droite à gauche, lui laissant un goût brûlant d'alcool remplir ses poumons. Enivrée par toutes ces odeurs, ce mélange amer et brulant, elle attendait qu'on lui réponde. Son regard perdu dans les abysses elle arpentait les courants inconnus d'Hellidash. Bouteille à la main elle titubait, menaçant à chaque instant de s'effondrer. Cela faisait un mois qu'elle voguait dans cet état maintenant, on l'avait envoyé au loin, espérant que l'ombre de la mort s'en aille, qu'elle puisse enfin redevenir la douce Alice du passé. Morne et sans vie, leur route se croisèrent et re-croisèrent. Sans doute était-il la réponse à sa bouteille, s'accrochant à ce vagabond, elle flotta pour quelques instants au-dessus de l'eau, émergeant à chacune de ses apparitions. Il n'y avait pas de rendez-vous, pas de contact, juste un hasard. Il semblait toujours savoir où la trouvait. Compteur, elle buvait ses paroles, cherchant une idée, une inspiration, une muse, mais jamais rien ne venait. Elle le laissait lire, mais en avait honte. Alice, oh douce Alice, les flots tempétueux s'étaient doucement calmés, te laissant alors une seconde de répit, t'invitant à l'inspiration. Pourtant, elle s'y fermait, involontairement. Cette ombre pesante était toujours là, empêchant la lumière de la moindre muse l'atteindre.
Dès les premières lueurs de l'aube elle s'y était attelée. Elle n'avait de toute façon, pas dormi de la nuit. Soupirant elle tapa, retapa, déchira, froissa, accumula un tas de feuille noircir par l'encre à ses pieds. Il n'y avait rien, rien de bien, tout allait de travers. Le soleil décrivit sa trajectoire, se laissant doucement endormir pour laisser les premiers rayons de la lune refroidir les rues de la ville. Son ventre grogna, manifestant quelque douleur, elle se décolla de sa chaise et enfila un pantalon. Elle n'avait rien avalé de la journée, il était temps de sortir et de grignoter. Les lumières du petit restaurant étaient encore allumées. Enfilant un pantalon, elle attrapa ses affaires et traversa la rue qui les séparaient. Ils commençaient à la connaître maintenant, elle s'installa dans un recoin libre, posant feuille et stylo sur la table. Elle relue un essai, peu convaincu, mordilla ses lèvres et repassa dessus. On lui apporta une salade et un café. Rayant, écrivant, froissant, écrivant à nouveau elle chercha les mots, les tournures de phrases, puis elle abandonna devant sa feuille. Ce ne sera pas pour aujourd'hui. C'était déjà sa deuxième tasses. Le goût amer et brûlant lui arrachèrent une plainte étouffée. Alice avait le café en horreur, elle préférait de loin, comme toutes dames le thé. Seulement elle n'était plus elle-même. Cherchant à s'enfuir et sans nul doute à le retrouver. Il lui avait promis de rester à ses côtés jusqu'à ce qu'elle trouve quelqu'un, il ne pouvait donc pas l'avoir abandonné, pas si vite. Terminant sa tasse elle reprit une relecture des documents. Grimaçant encore et encore, inlassablement. La porte s'ouvrit, faisant sonné la clochette. Un autre client, elle n'y prêta guère attention, jusqu'à ce que sa table se mette à légèrement trembler. Elle leva alors les yeux et son visage durcir par le mécontentement s'adoucit légèrement. À sa question, elle répondit par un simple hochement de tête et lui tendit ce qu'elle relisait peu de temps avant. Au même instant elle fit signe à une serveuse.
_Une assiette de charcuterie et un verre de vin ?
Il n'y avait nul besoin de salutation, ni de formalité. La question était là plus par principe qu'autre chose. La serveuse était déjà repartie préparer la commande. Cette nuit, peut-être s'endormirait-elle plus paisiblement que les autres nuits. Son absence l'affectait. Quoi qu'elle puisse dire, elle s'était habituée à ses venus et sa compagnie. C'était sa bouée de sauvetage, celui qui la ramenait à la surface le temps de quelques heures. Si Bartel n'était guère là, elle ne saurait dire si elle aurait réussi à ne pas céder à l'ombre noire et à l'abandon.
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